Éphémère éternité
Plonger en soi
comme un paradoxe retrouvé
une flamme douce peinte sur les parois de mon cœur
je cours, je m’arrête, je nage et je m’engage
face à cette cicatrice de paroles muettes
je serre mon violon pour jouer l’harmonie de ma vie
que les angoisses explosent comme un ballon d’eau trop plein
que mes peurs s’évanouissent et que je puisse enfin m’aimer sans si sans mais
en avant toute dans cette vie burlesque
ce spectacle auquel j’ai été invité
je me demande quand le rideau va se lever
serais-je prête?
serais-je toujours en vie?
serais-je capable de jouer ma partie?
serais-je huée ou acclamée?
serais-je assez forte pour pousser mon premier cri?
vite que je révise mes partitions,
j’ai oublié mon texte, je n’étais pas prête à vivre
laissez moi ressayer, je n’avais pas été prévenue de toute cette mise en scène
laissez moi un moment, une pause, une trêve
Et voilà une main qui me tend et me dit « vite un habit, vite un personnage! »
cette main serait-je la mienne?
quoi faire de cette décoration grisée ? je suis un cœur qui bat
dans l’oubli ce masque déchiré
laissez moi jouer laissez moi danser laissez moi chanter laissez moi ressayer
encore un vol encore une fuite encore un phrase non dite
je lis à haute voix ces silences indélébiles
revêtue d’un cœur qui danse
je peins avec la lune mes émotions
ces images insaisissables
comme le miroir de mon paradoxe
de cette éphémère éternité
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