Poète errante

Poète errante

L’adage de ces instants fluctuants d’éternité
m’invite à peindre l’intérieur de mon âme
Pour chaque couleur une destinée, un message, une rivière, un choix, un passage
Aurais-je assez écouté ce feu d’amour intérieur ?
Cette mélodie de mots m’émeut,
je m’attelle à pleurer jusqu’à ce que mes larmes nettoient tout mon corps
qu’elles abreuvent d’amour tout mon être
Comme un poète, j’erre dans l’univers des interstices de la vie
pour y trouver ce souffle d’amour
ce premier geste de cœur
Espace à l’écho de ces montagnes perdues
Où j’ai retrouvé ma boussole
Que les couleurs envahissent le cœur
Que la musique enveloppe tous les silences
Que les mots effacent l’éloignement
Que la peinture nourrisse l’âme
Que le mouvement insuffle la création
Que l’amour accueille les peurs
Que la respiration amène au soulagement
Chaque pas nous rapproche et nous éloigne dans une danse infinie avec nous-mêmes
J’avance, je fais un pas de côté, je recule, je saute, je cours, je nage, je vole, je tombe de haut, je m’envole, j’harmonise, je crée, j’écris, je me contredis et j’en ris
Pour ce soir, j’espère quel cri ?
Complice de mon ado intérieur, je me marre de mes chimères et je m’embarque sur ce bateau qui quitte le port de mon enfance me plongeant ainsi dans la vie, je garde comme bouée la graine de l’insouciance.
Pour ce soir c’est décidé, les vêtements de ce personnage me serrent bien trop, vite de l’air que j’ai envie de respirer, je quitte mon masque et je range ma carapace que pour voler je n’en ai guère besoin.
Et je saute les pieds joints, mes croyances se noient dans cet océan de beauté, plus aucun argument pour les défendre. Déstabilisée et chanceuse, je quitte ces dernières lignes que le temps m’écarte la route, que le vent me pousse, que la rivière me guide, que ces nuages laissent place à l’étoile filante d’amour.
Iso

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*